Le travail forcé peut être considéré comme tout travail ou service exigé  d’une personne sous la menace d'une sanction et pour laquelle la personne ne s'est pas offerte volontairement.

Le travail forcé est un problème, quelle que soit la richesse d'un pays. Plus de la moitié des cas de travail forcé se produisent dans des pays à revenu moyen supérieur ou à revenu élevé. Si l'on tient compte de la population, le travail forcé est le plus élevé dans les pays à faible revenu (6.3 pour mille personnes), suivis par les pays à revenu élevé (4.4 pour mille). 

Il a été constaté que les individus sont plus vulnérables au travail forcé que d'autres lorsqu'ils sont caractérisés par : un statut d'immigration instable, des barrières linguistiques, la pauvreté et le manque de besoins fondamentaux, les effets psychologiques d'un traumatisme récent ou passé, l'absence de systèmes de soutien social et des handicaps physiques ou de développement.

Les cinq secteurs représentant la majorité du travail forcé total des adultes (87 %) sont les services, l'industrie manufacturière, la construction, l'agriculture et le travail domestique. D'autres secteurs représentent des parts moins importantes, mais comptent néanmoins des centaines de milliers de personnes (mines et carrières, travail forcé à bord des bateaux de pêche, mendicité dans la rue, activités illicites).

Selon les dernières estimations mondiales de l'esclavage moderne, 27,6 millions de personnes sont en situation de travail forcé, ce qui correspond à 3.5 personnes en situation de travail forcé pour mille habitants dans le monde. Les femmes et les filles représentent 11.8 millions du total des personnes soumises au travail forcé et plus de 3.3 millions d'entre elles sont des enfants.